samedi 7 avril 2007

Diario Freddo - Lundi 1er avril 1985

Théralène

Comme les jours où je me réveille emmurée,
Je suis dans le mur,
Prisonnière de la mitoyenneté du rêve et de la réalité.

Le souvenir de mes rêves est plus vif
Que le flou de ma vie qui veille
Qui manque de densité.

Je n'ai plus qu'une vague notion du passé
je ne sais plus d'où je viens
Où j'ai laissé la tâche entamée
Je ne sais pas où je vais
Ni qui dit "Je".

Je pose des actes plus irréels que des fantasmes.
Les gens assis autour de moi ne sont que le contour de leur légèreté nuageuse.
S'ils ne se taisent pas,
Leurs discours ressemblent à une musique d'anges.

Je fais tout le contraire de ce que l'agenda m'ordonne
En se moquant de moi
De son rire édenté.


Lou Schibronsky.

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