lundi 5 novembre 2012

Cairn / Montjoie


Dochamps Millénaire 

Le tas de mille pierres et Paul. 

Et si nous construisions ensemble un Cairn sur le sommet de village ?
Un Cairn c’est un tas où chacun peut apporter ses pierres :
1) celle qui me représente (petite mais résiliente),
2) celle qui représente un être cher, un disparu, un être lointain,
3) celle qui représente un souhait qui me tient à cœur,
4) celle qui représente deux personnes qui pourraient se réconcilier,
5) celles que je trouve belles tout simplement,
6) celle qui m’empêche d’avancer (le grain de sable dans la chaussure),
7) celle dont je n’ai vraiment pas besoin (une poussière dans l’œil),
8) celle que j’ai ramenée d’un autre village ou d’un voyage,
9) celle sur laquelle je suis tombée enfant et qui m’a laissé un crin,
10) celle sur laquelle je me suis cognée dans une grotte,
11) celle qui s’est fendue et cassée cet hiver à cause du gel,
12) celle d’un jour à marquer d’une pierre blanche.

Et Paul ?
Ah, Paul,  mon cher vieux Paul.
Reposez en paix, cher professeur de logique.
Vous n’êtes quand même pas fâché que j’écrive aussi de la poésie ?
Un an déjà que vous êtes retourné à la poussière des chemins, mais vos écrits, vos leçons
et vos exercices, et le souvenir de votre générosité, et de votre conduite de gentilhomme
irréprochable restent gravés en nos mémoires d’étudiants comme autant de sculptures
dans la pierre.

Lucie Antoniol
Dochamps, le 2 août 2012.

jeudi 11 octobre 2012

Concours "Entre Chien et Loup"


"Entre Chien et Loup" 

Grand concours de nouvelles de la fédération Wallonie Bruxelles
Une nouvelle entre deux eaux, entre deux certitudes troublantes, il serait questions de ne pas trop définir.Uneatmosphère inclassable et insaisissable. Tout peut se faire quand on écrit à l'heure bleue, entre chiens et loups.

Remise des textes avant le 14 décembre 2012. 

Info et règlement complet :
02/413 36 07

En partage, un texte poétique qui vient de m'être envoyé.


Qui mo pou cui ?

Par Dominique Mathy.

La maman de ma Maman se posait tous les jours la question : "Qui mo pou cui?"
En Français dans le texte. Peut-être la chatte du voisin ou notre canari mâle dans sa cage dorée. C'est vrai qu'il faisait semblant de ne pas pouvoir voler.
Ma Maman n'avait qu'un grain, celui sur la cuisse gauche, là où la peau est plus tendre.
Et aussi, on mangeait du riz tous les jours. Il ne fallait pas gaspiller un seul grain quand on pensait à notre logement social au troisième sans ascenseur. Ma petite soeur dormait avec Maman et moi je décorais ma chambre de 3m sur 3 et j'attendais celui qui ne viendrait pas.
Le canari avait survécu à l'arthrite, puis était décédé un 5 septembre. Je n'avais pas chialé à son enterrement. Souffrir ou ne pas souffrir ? Moi, j'étais complètement piquée, piquée à l'Haldol, 300mg d'Haldolpéridol.
Maman avait donné des surnoms à nos voisins. Hippopotame à la vieille forte du premier. Elle devait sans doute bouffer son steak frites salade arrosé d'un grand cru pratiquement tous les jours.
Moi je voulais maigrir. Maman se trouvait laide et ma soeur avait une belle poitrine aux tétons roses que j'enviais.
Le voisin qui partageait le même palier que Hippopotame s'appelait Crapaud, je n'ai jamais su pourquoi.
Il y avait aussi celle que Maman surnommait Bougie à cause de son nez. Nous, les trois femmes, on riait beaucoup; ça faisait surtout rire Maman tous ces surnoms. Moi, je riais sous cape et chantais comme Birkin :"Entre le moi et le je mon équilibre mental est en jeu". J'avais dit au faucon rouge qui m'avait écrit:
" Question: pourquoi les 50 ans d'une mère sont plus importants que les 50 ans d'un père?"
"Réponse : parce qu'une mère c'est plus que 5612francs par mois!" Et c'était encore moi qui avais présenté des excuses!
Tu te souviens, Maman? Tu l'avais appelé Monsieur Félix notre canari qui sifflait.

Tu te souviens, petite soeur? J'ai donné ton prénom à mon fils et tu es sa marraine. Ma soeur. Mon unique soeur!
Merde à Muriel et à Maryse! N'empêche! Je le sentais que je donnerai la Vie à un garçon. Un fils, un fils unique
 aux yeux ourlés de longs cils. Pas un canari qu'on empêcherait de s'envoler...

mercredi 26 septembre 2012

Sorry !

Je suis désolée d'avoir négligé ce blog pendant si longtemps. Oui, je l'avoue, je vous ai fait des infidélités, chers lecteurs, en favorisant mes petits copains et copines sur "face de bouc". Mais l'un n'exclut pas l'autre, enfin l'un ne devrait pas exclure l'autre. D'autant plus que ce blog est plutôt réservé à mes exploits littéraires passés que je m'abstiendrai de juger et d'auto-censurer et à diverses tentatives de fictionnaliser la réalité pour lui donner plus de relief.  Là aussi : suspension de jugement de ma part et à vous la critique, si le coeur vous en dit, ou bien à vous le plaisir de lire. C'est déjà bien assez, si j'arrive à donner du plaisir à quelques uns.
Please, please, please, faites-le moi savoir,  si c'est le cas !

Il vous sera loisible d'apprendre par la présente que le projet littéraire anciennement connu sous le working title "CdeF" et ensuite "La D. des I." est chez un illustre illustrateur, afin de se voir, dans un avenir relativement proche, pourvu d'images. Pourquoi est-ce que les adultes ne pourraient pas continuer à jouïr de livres d'images, comme lorqu'ils étaient des enfants ?  Et par ailleurs il est toujours en quète d'un éditeur à l'ancienne. Non, je ne vous le fourguerai pas en épisodes sur le blog, ni chez lulu.com, ça ne me donnerai pas le même sentiment d'une existence indépendante de l'ouvrage de dame (dans le plus pur style Pénélope) dont il s'agit.

Sur ce, Salut !  Je m'en vais traduire le dernier actelier philosophique de Dialogism. L'atelier "Creation of Meaning" du 18 juillet dernier à Chuncheon, Corée du Sud, devient "Créer plus de sens dans sa vie", ce samedi 29 septembre, à Bruxelles, Belgique.