vendredi 24 septembre 2010

Nouvelle rencontre à ne pas manquer

Parce que la peur est mauvaise conseillère .
Parce que l'autre, même quand il m'attire, fait peur.
Parce que ce jeudi 11 novembre nous nous souvenons d'un monde déchiré par les nationalismes,

et que nous ne voulons plus jamais ça.
Parce qu'il est bon de parler ensemble.
Venez dialoguer, ou invitez vos amis à venir, à Liège, rue Haute Sauvenière 27, près de la pharmacie.

(Possibilité de lunch libanais sur place, env. 10 €)


Rencontre sur le thème du dialogue interculturel des civilisations.

Pourquoi je vous invite, encore et encore? Parce que je crois que nous faisons partie d'une espèce animale grégaire : nous aimons manger et parler ensemble, au niveau le plus profond. Comprenez bien. Je n'aime pas les conversations de salon, elles m'ennuient profondément. J'aime vraiment partager des idées et aller à la rencontre des idées des autres. Et vous, qu'est-ce que vous aimez? De qui et de quoi êtes vous curieux?

Le dialogue socratique est une méthode structurée et animée par une praticienne de la philosophie, qui permet à un groupe de personnes, même quand elles ne se connaissent pas, de penser ensemble et de s'exercer à l'intelligence collective, sur une véritable question d'intérêt partagé, dont personne ne connait la réponse.

La question est définie le jour même, la réponse reste ouverte. Le contenu du dialogue appartient aux participants qui décident de passer quelques heures ensemble, afin de découvrir de nouvelles perspectives et d'élargir leurs champs de vision. Aucun niveau d'étude particulier n'est nécessaire, seules les qualités humaines suivantes sont un avantage: l'imagination, l'humour, la patience et la bonne volonté.

Nombre limité de participants: environ 15 personnes.
Inscriptions : 50€ par personne, jusqu'au 10 novembre 2010.
(Gratuit pour vos enfants et vos ados de 10 à 17 ans.)
Virement sur le compte de Dialogism 001-4626688-58
Possibilité de lunch libanais sur place pour environ 10 €

vendredi 17 septembre 2010

Dialogism : vos rendez-vous à ne pas manquer

Les nouvelles dates de Dialogism à bloquer dans votre agenda :

Le 2 et 3 octobre à l'IPP à Argenteuil ( France)
- Initiation au dialogue socratique de style Oxfordien.

Le mardi 12 octobre à 19 h.00 au centre Eden à Seraing:
- Quel est votre fruit défendu ? la prunelle de vos yeux? la pomme de vos discordes?

Le jeudi 11 novembre de 9 h. à 17 h. à Liège ( centre ville) :
- Dialogue inter-culturel des civilisations

Plus d'informations dans quelques jours.

mardi 31 août 2010

Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline

Dans deux semaines, je réunis les philosophes consultants sur la deuxième colline de Belgique.

Contrairement aux intellectuels des universités, les philosophes consultants comprennent environ 50°/° de femmes et 50°/° d'hommes. Afin de refléter cette parité, le programme provisoire de la journée du 11 septembre comprend trois ateliers animés par des femmes philosophes et trois par des hommes. Deux ateliers surprises sont encore à annoncer dès ce lundi 30 août.

Cette journée fera date parce qu'elle réunit des collègues flamands, wallons et bruxellois dans la bonne humeur, l'humour et l'ironie typiquement socratique.

Les ateliers sont ouverts au grand public et nul n'est besoin d'avoir fait d'études pour participer à un dialogue. C'est un jeu... sérieux... ou presque, la poursuite de la sagesse, dans ce pays surréaliste qu'est la Belgique.
Venez nombreux nous rejoindre sur la colline de Bar. de Fraiture. ( E40 Brx-Liège-Lux).

Lucie Antoniol (Dialogism : www.dialogism.com )

Troisième Journée des Socratiques de Belgique

Le succès des réunions précédentes des socratiques en Flandre nous incite à réitérer notre congrès annuel, et cette fois-ci nous voulons, toujours à contre courrant de l’actualité, réunir les praticiens de la Belgique entière. C’est pourquoi nous avons le plaisir de vous inviter le samedi 11 septembre 2010 à notre réunion annuelle qui sera cette année trilingue.


Comme c’est le cas depuis une dizaine d’années chez nos collègues aux Pays-Bas, l’objectif principal de cette journée est d’être un forum où un large publique a l’occasion de faire connaissance avec la méthode socratique sous des formes diverses et variées. Il n'est pas nécessaire d'avoir fait des études pour participer à un dialogue !

Les animateurs de dialogues socratiques peuvent expérimenter divers aspects et techniques d’animation de dialogues. Les fans de Socrate peuvent s’y rencontrer, y échanger des idées et y forger de nouveau projets.

Le congrès annuel des Socratiques est une initiative de la section des « socratiques » de la VFP Vereniging voor Filosofische Praktijk, l’association néerlandaise pour la philosophie pratique, dont les autres sections comprennent :

- la consultance philosophique en entreprise,
- les ateliers de philosophie pour enfants
- la consultation philosophique.

N’hésitez pas à visiter son site internet : www.verenigingfilosofischepraktijk.nl

Le troisième congrès aura lieu le 11/9/2010 de 9.30 à 18.30 à l’adresse suivante:
Dolesca Park Hotel, Baraque de Fraiture, 3, B-6690 Vielsalm, Belgique
(Sur l’autoroute Bruxelles-Liège-Luxemburg, sortie « Baraque de Fraiture », première à gauche.)

Au programme :

09.00 : Accueil et petit-déjeuner + mini expo des peintures et sculptures de deux artistes belges :
Martin de Winter et Yves Donnay.
10.00 -10. 30: Ouverture en salle plénière, présentation de la journée.
10.30 : Première série d’ateliers (NL FR ENGL NL)
12.30-14.00 : Présentation de la sprl Philosophie et Management - pause de midi avec déjeuner
et promenade digestive de 5km dans le village et la forêt de Fraiture.
14.00 -16.30 : Deuxième série d’ateliers (NL FR ENGL NL)
16.30 – 17.00 : Clôture des ateliers et présentation de l’asbl Philo-cité ( à confirmer)
17.00- 18. 30 : Cocktails de clôture + Est-il vrai que tout fini en chanson ?
- Réponse de Jacqueline Castro Ravello, sa guitare et son quatro. www.jacquelinecastroravelo.nl

Les ateliers sont présentés par les animateurs au début de la journée et les participants ont ainsi l’occasion de faire leur choix sur place. Chaque fois, deux ateliers seront donnés en néerlandais, un en anglais et un en français, matin et après–midi.

Les ateliers suivant vous sont proposés :

Kristof Van Rossem – Un Dialogue Socratique en français !
Gilberto Castorini – Le dialogue, une pratique de l’hospitalité ?

Hans Bolten – Nelsoniaanse stijl gesprek of mogelijk outdoors workshop
Eva Lodewyckx – Is nul een getal ? / Is zero a number?
Sandra Aerts – Literatuur en filosofie.
Philippe Deleu – Is geloof nodig?

Hein Hoek On Chaos and Structure.
Lucie Antoniol - Process and Content : How do you make the distinction work ?

Le prix inclus la journée entière, le petit-déjeuner, le déjeuner et le cocktail de clôture.
Pour les membres de la VFP, inscriptions tardives: 50 €
Pour les non membres, inscriptions tardives : 55 €

Informations pratiques :

Inscriptions de préférence par email auprès de Lucie Antoniol
Rue de la gare 9, B-6960 Dochamps ( Belgique)
Tel + 32 84 45 77 53
lucie.antoniol@gmail.com

Ou bien auprès de Hein Hoek,
Pelikaanhof 6, B-3090 Overijse (België)
tel +32.2.688 29 62
hein.hoek@pandora.be

Votre inscription n’est effective qu’après le paiement par virement européen au compte en banque suivant VFP (aux Pays-Bas ) :

ING Bank 1270099,

IBAN : NL83INGB0001270099

BIC: INGBNL2A

Attention virement européen indispensable (shared costs).

Si vous avez le besoin ou l’envie de loger sur place et d'en faire un beau week-end en Ardenne, c’est possible au Dolesca Park Hotel.
Il est aussi possible de séjourner au camping dans les villages voisins : Eurocamping à Lamormenil ou Camping Petite Suisse à Dochamps.
La région est également riche en chambres d’hôtes, gîtes et B & B.
“Bo Temps” à Grandmenil, “Les sources” à Freyneux, « Pont de Flôret » à Bra, reçoivent aussi bien dans les trois langues.

Pour toute question philosophique ou pratique à propos de cette journée, vous pouvez appeler
Lucie Antoniol au +32 495 40 69 94 ou bien Hein Hoek au
+32.2.688 29 62.

Nous nous réjouissons de vous accueillir le samedi 11/9/10 à Baraque Fraiture, deuxième colline de Belgique, à environ 550m d’altitude!


Le comité organisateur,
Hein Hoek, Lucie Antoniol et Maaike Merckens ( Trésorerie VFP).

vendredi 9 juillet 2010

Dialogism fête ses dix ans !

Dialogism

Ateliers d’été les 28 et 29 juillet 2010 à Dochamps
+ Verre de l’amitié : dix ans de
consultance et de coaching socratique.

Une journée complète de dialogue, avec en invitée Suzie Servotte, coach spirituelle de Bruxelles, se tiendra le mercredi 28 juillet de 10 à 18 heures à Dochamps.

Le thème en sera : « La spiritualité, qu’est-ce que c’est que ça ? »*

De plus, le jeudi 29 juillet, une soirée de dialogue, dont le thème reste ouvert et sera choisi par les participants le soir même, se tiendra à partir de 19 heures, jusque vers 22 heures.

Venez faire l’expérience de la pensée en commun, avec l’effet d’émulation de groupe et l’esprit de recherche et d’aventure, sous la direction d’une animatrice formée au dialogue socratique et à l’analyse conceptuelle : Lucie Antoniol, docteur en philosophie de l’université de Stirling (Ecosse), collaboratrice à l’université de Liège.

Adresse du jour : chez Dialogism, rue de la gare 9 à 6960 Dochamps.

Participation aux frais d’organisation : 3 € par personne. Pour le repas de midi du mercredi, nous mettrons en commun nos tartines ou salades, quiches, galettes, crêpes, …, dans un repas d’auberge espagnole. Les tisanes, thés et le café sont offerts par Dialogism, ainsi que le verre de l’amitié, vers 18 h. le mercredi 28 et vers 22 h. le jeudi 29 juillet.

Inscriptions: 084 45 77 53 GSM : 0495 40 69 94 Email : lucie.antoniol@gmail.com



*Ceci n'est évidemment pas une veillée religieuse, la conversation n’est ni confessionnelle ni politique et elle ne promeut aucune philosophie en particulier, si ce n'est celle du dialogue entre les personnes de tout bord.

"Lul" "Kut" et autres mots de trois lettres.

Les Belges sont-ils cons ou bites ?

- Ca dépend de leur langue maternelle.

Le néerlandais est une langue merveilleuse pour les femmes. Si un bourgeois de la périphérie de Bruxelles vous fait des misères, vous pouvez dire ceci de lui : « Ah, alweer die lul van Aalst ! ». Et au lieu de le traiter de con, ce qui est une insulte au vagin, vous pouvez ainsi le traiter de bite teutonne. En français vous seriez tenté de dire un peu trop vite : « Oh, encore ce con de Alost ! » C’est tout de même dommage, vous ne trouvez pas ?

Ne voyez pas les choses ou plutôt les mots d’une manière trop partiale, pourtant. Le fâcheux de Alost ou de Delft peut très bien vous répondre : « Kutwijf ! Muts !» et en disant cela, il ne rendra pas hommage au fantastique organne dont nous partageons toutes avec Elastigirl les pouvoirs incroyables. Non, quand il vous traite de « bonnet », il prétend vous insulter, le jaloux !

« Ardenne » est un mot féminin et pourtant le paysage lui est masculin, tout comme l’Ardèche a un paysage masculin et le Cantal, un paysage féminin.

André est très enthousiaste à l’idée d’emmener ses amis R. et M. chez sa sœur Julia en Ardenne. Pourtant R. proteste que les collines, surtout si elles sont couvertes d’épicéa, lui donnent le bourdon. C’est qu’il s’est fait violer par un bûcheron lors d’une de ses fugues en forêt, alors qu’il était adolescent. Mais André est tellement enthousiaste par rapport à son projet qu’il n’a soit pas entendu, soit pas enregistré les mots, les aveux et le refus poli de son ami R.

- « C’est l’enthousiasme qui te rend sourd ou bien c’est autre chose ? » lui demande sa sœur Julia. « Et puis s’il doit faire de la cuisine indienne avec toi, ne devrais-tu pas demander l’avis de ton hôte et beauf? ».

Julia et son mari ne sont pas un couple ordinaire. Ils sont tous deux ce qu'on pourrait appeler des bisexuels non pratiquants. En fait, ils ont mis le sexe temporairement entre parenthèses, afin de mieux s’occuper de reproduction. Puisqu’ils ont fait ensemble deux beaux enfants, ils ont maintenant le devoir de les éduquer et le leur offrir des études. Ils sont mariés, parents de jeunes enfants, et ne ressentent plus le besoin ni ne trouvent plus l’énergie d’avoir une « vie sexuelle débridée». C'est qu'ils ont déjà une vie professionnelle et une vie artistique qui leur prend deux ou trois fois trop d’énergie, à côté de la vie familiale : si on veut aller loin, il faut ménager sa monture. C’est bien connu.

Ce que je veux dire, c’est que de toute façon, la spécification d’une identité sexuelle est une préoccupation narcissique et adolescente. S’il m’a jamais intéressé, cet art de mettre les gens dans des petites catégories bien nettes ne m’intéresse plus du tout. Les hétéros, les homos, les bis, sans oublier les trans, les pédos et les solos ( ou les hubo's d'après la chaine de magasins DIY): tous des branleurs et des branleuses. Qu’est-ce que j’en ai à foutre de la manière dont autrui gère (bien ou mal) ses pulsions sexuelles ? Y en a-t-il vraiment de quoi en faire une thèse, alors que la catastrophe écologique nous pend sous le nez ? Et que la crise financière qui vient seulement de commencer, finira par nous faire acheter notre pain quotidien à quatre mille euro ?

Ce dont nous avons besoin, c’est d’idées réellement créatives pour nous en sortir. Une relance keynésienne de la consommation, ça ne va pas marcher. La fuite en avant, sauver la consommation par plus de consommation. Faire confiance à l’état pour encore plus d’interventions et de régulations, c’est faire comme les lemmings qui sautent tous dans le vide, à ce qu’il paraît, les uns à la suite des autres. Et qui est le premier foutu lemmings qui va donner le signal aux autres de sauter ?

Si nos banques prêtaient naguére à tout qui voulait, c’était pour se constituer une armée gigantesque de serfs salariés endettés à vie, une force de travail abrutie par son confort de consommateur. Achetez votre « bonheur » tout de suite et venez ramer dans nos galères pour le reste de vos jours. L’état encourage les banques a pourvoir le citoyen modèle de tous les conforts désirables, d’une maison au dessus de ses moyens (et pourtant en deçà des ses rêves) et de la jouissance immédiate tous azimuts. Car un état gère plus facilement un citoyen à demi endormi et trop content de lui faire cadeau du trop plein de ses responsabilités et des sa liberté. Peu lui importe pourvu qu’il ait l’ivresse. La recette est vieille comme Rome, il suffit de la remettre au goût du jour. Au lieu de lui offrir du pain et des jeux, vous lui offrez des hamburgers et des frites qu’il mangera en « glandant » devant des programmes TV « lullig » ( super con en flamand, c’est super bite ou super gland, je vous le rappelle.)

La TV n’est elle pas notre poubelle cathartique et notre anxiolytique à tous ? Elle remplace le foyer, comme point focal, dans presque touts les maisons de Belgique. Chez les Flamands comme chez les Wallons. « Allez, va, nous sommes encore unis dans la « biterie » ou dans la « glandeur ». C’est comment qu’on dit encore, Jeff ? Lulligheid ?

A ma tante flamande, mourante d’un cancer du poumon, après une vie d’alcoolisme bien caché et de tabagisme en public, je demandai un beau matin : « Et comment vous sentez vous, aujourd’hui? » - « Lullig » fut la réponse de cette dame distinguée qu’on n’entendait normalement jamais dire de gros mots en public.

Tante Anke était tout sauf une femme vulgaire. Elle avait travaillé toute sa carrière comme médecin généraliste. Si les cordonniers sont les plus mal chaussé, les médecins ne prennent pas assez bien soin de leur santé. Demandez donc au vôtre, de médecin, si elle (ou il) mange, boit ou fume trop. Mais revenons à nos émois linguistiques. Je m’étonnais donc qu’une femme malade puisse se sentir « bite-ment » mal plutôt que « conne-ment » mal. Elle se sentait toute …bête de devoir, elle aussi, monnayer d’un cancer, une vie de fumeuse. Pourtant fumer, je vous demande un peu, fumer des cigarettes Camel sans filtre en l’occurrence, est-ce con ou est-ce bite ? Je ne vous le fait pas dire.

Anne, journaliste soufrant d’un blocage à l’écriture et à la publication, coachée par Dialogism.

Dochamps, le 16 décembre 2008.

jeudi 1 juillet 2010

Une contribution au beau projet "Baraques à Vaches"

Une certaine vache de baraque.

Par Anna Mastel.

- «Tu connais celle des deux jeunes bergers dont l’un vient finalement de coucher avec une femme ? »

- « … »

- « L’autre lui demande avec insistance : « Alors, c’était comment ? » Et le premier répond : « Eh, bien, je trouve qu’il y manquait quelque chose…je ne sais pas trop quoi. ».

- « Ah ! ah ! ah ! Elle te manquait, la queue ! Ah ah ! ah ! »

Phil raconte toujours une bonne demi douzaine de blagues après avoir couché. Une douzaine s’il a vraiment jouit de sa partenaire. Mais quand il emmène Marie-Chantal, il n’en raconte qu’une seule. Phil, c’est notre étalon du village. Il hésite entre poursuivre ses études de vétérinaire et faire la dentisterie. En tout cas, il finira des études médicales.

- « Pourquoi qui fait pas la médecine et puis la gynécologie ? Il en connaît déjà un bout par la pratique », dit Françoise amèrement. « De toute façon, il m’aura jamais comme patiente… Il m’aura jamais tout court, je veux dire. »

Françoise, « la framboise », c’est la garçonne du village. La rumeur dit qu’elle est gouine, mais moi, je sais qu’elle mange volontiers à tous les râteliers. Je sais tout, car j’ai tout vu. Moi, la baraque à vache, j’accueille toutes les vaches du village et leurs taureaux, j’ai même vu naître des veaux… Même ceux dont le village n’a jamais connu l’existence…Mais ça, c’est une autre histoire. Trop triste.

Françoise, la framboise, s’est promis de sauver la Marie-Chantal des pattes de Philippe. Faut dire qu’il lui en fait voir de toutes les couleurs, quand il l’emmène ici et la couche dans la paille.

- « Ah ! Les hommes préhistoriques ! Oh ! Darwin avait vu juste que nous descendons des singes», s’amuse-t-il a dire tout en besognant la Chantal qui gémit à quatre pattes.

- « C’est encore la position que je préfère », ajoute-t-il, « Et toi ma jolie jument, tu n’as rien a dire contre une belle queue profondément enfoncée dans ton… ». Il réfléchit un instant sur le choix des mots. Qu’est-ce qui va le faire jouir le plus, cette fois-ci ?

Or cette fois-ci, pas comme les autres mille et unes fois, Philippe, l’étalon, n’aura pas le temps d’élire une parole humiliante dans son vocabulaire ordurier. Tandis que Chantal mange en silence, comme d’habitude, ses cornets de glace à l’avanie, comme le dit si joliment Erno, le poète du village, la Framboise, du toit, balance un grand seau d’eau froide sur le dos et les fesses dénudées du bitu. De quoi rafraîchir ses ardeurs paysannes. Ensuite, Françoise disparaît dans le petit bois d’épicéas voisin.

Philippe sait qu’il ne sera jamais assez rapide pour attraper le plaisantin qui lui a fait ce mauvais tour. « Aaarg, le jour où je te mets la main dessus, putain de bordel de merde ! » Phil hurle sa frustration. Le mâle se reculotte et s’en va, laissant Chantal littéralement sur la paille et toute mouillée.

Depuis toujours, de puis l’enfance, Françoise est en rage contre les « amoureux » qui couchent dans la baraque à vache du père Bénédict.

Bénédict, le patriarche, c’est son grand-père. C’est lui qui mettait chaque année discrètement quelques petits ballots de paille dans le coin le plus sombre de la baraque. On se demanderait bien pourquoi. Est-ce qu’il venait reluquer les jeunes couples en catimini à travers mes planches disjointes ? Ou les trous dans mes vielles tôles ondulées ? Seule, Françoise sait que le Papy Bénédict n’est pas un vilain voyeur.

Elle sait de quoi il est capable… depuis ce jour, ce soir d’automne, où il guida la main d’une fillette de dix ans vers sa braguette ouverte… et ce n’était pas pour la refermer. Mais ça aussi, c’est une autre histoire, aux relents de velours sale de son pantalon côtelé qui sentait l’urine à plein nez. Trop triste aussi.Je préfère, moi, la vache de baraque, raconter les histoires où il y a de l’amour, celles qui finissent bien…

J’ai laissé la Marie-Chantal sur la paille. Elle a deux surnoms dans le village : les femmes l’appellent Marie-couche-toi-là, évidemment, parce qu’elle ne sait dire non à aucun garçon. Les hommes l’appellent le steak du village, le sac à foutre, ou parfois, notre pain quotidien. Mais ça, c’est plutôt ceux qui vivent du côté de l’église.

Alors que Phil est sorti en jurant, ne trouvant nulle part l’auteur de la blague humide, il s’en est retourné seul au café « Le miroir » pour s’admirer un coup dans ceux des toilettes et reprendre une bière.

Chantal abasourdie reste couchée dans la paille en se demandant comment elle en est arrivée là, comment elle s’est bâtie cette réputation de fille perdue.

Françoise, sa cousine germaine, s’approche en douceur et vient lui parler gentiment.

- «Désolée pour l’eau froide : c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour faire déguerpir l’autre glandeur, ton branleur de Phil-la-queue-en-feu… » ricane-t-elle. « C’est ça, ma façon de jouer au pompier ! »

Chantal a l’air d’en rire, presque, ou bien se racle-t-elle seulement la gorge ?

- « J’ai toujours envié ton audace, tout ce que tu oses faire, tout ce qui t’arrive. » dit-elle tristement. « Tu sais, j’avais toujours l’impression que c’était toi, l’heureuse élue.»

- « Moi ? L’élue de qui ? L’élue de quoi ? »

- « Et bien Papy Bénédict, par exemple, il préférait toujours jouer avec toi ! Tu es son petit garçon manqué… »

- « Je me serais bien passée de ces jeux-là, tu sais », dit Françoise la gorge serrée, la voix cassée. « Ce salaud m’a volé mon enfance et il a presque fait que je suis….. morte à partir de la taille jusqu’aux pieds. » Françoise a les boules et des larmes de rage lui montent aux yeux. Elle prend une respiration profonde.

- « Moi, il me mes faut tous, les garçons, parce qu’il y en a un, notre grand-père bien aimé, patriarche respecté de tous dans le village, qui n’a pas voulu de moi et qui en a choisi une autre… » Marie-Chantal devient aussi ironique que sa cousine.

- « Et quelle autre ! Celle qui ressemble le plus à un garçon… Tu crois qu’il s’en est pris à nos cousins aussi ? »

- « Je ne sais pas. Ca, ils n’en parlent jamais et sûrement pas quand ils baisent. Mais il y en a bien deux ou trois qu’on dirait qu’ils ont quelque chose à prouver ou bien à se prouver dans la façon dont ils vous labourent… le vagin. On voit bien qu’ils ont pas encore été initiés… Qu’ils connaissent pas le bouton de rose, le déclencheur du plaisir… le clitoris. » Chantal soupire.

- Françoise : « Y en a qui te baisent avec la rage, les dents serrées. Quand c’est qu’ils vont découvrir le continent de l’amour ? Ou réinventer la roue de la tendresse ? »

Chantal ne dit rien, mais des larmes lui inondent le visage. Elle les laisse couler, calmement. « Viens-là, Marie, ne sois pas triste, tu es bonne. », dit Françoise en lui couvrant les joues de baisers et en lui buvant les larmes du bout des lèvres. « Viens là que je te bouffe la framboise… ! » Elles rient toutes les deux, maintenant et se roulent dans la paille.

Baraque à vache, je suis. Et mes vaches, toutes mes vaches, à quatre pattes ou à deux pieds, elles connaissent le bonheur… et ma tendresse les habitent. Et chez moi, elles apprennent aussi le goût du pardon, de la résilience et de l’espoir. Parce que moi, vache de baraque, j’aime la vie.

Leusden, le 12 juin 2010.

vendredi 25 juin 2010

Bientôt sur le blog

Un texte inédit de fiction d'une cliente de Dialogism

Une contribution au projet Vaches de baraques
à voir aussi sur la page FB "Vachesde Baraque".

L'annonce des prochains ateliers ouverts au grand public fin juillet.

L'annonce de la réunion annuelle des "socratiques" de Belgique en septembre.

L'annonce de l'atelier Dialogism au club des entrepreneurs du centre Eden en octobre.

et bien d'autres choses.

A visiter: le site de la 10ème conférence internationale des philosophes praticiens

http://www.icpp10.org
qui aura lieu en août prochain à Leusden, Pays-Bas.


mercredi 9 juin 2010

Soirée du Dialogue le 23 juin 2010 à Dochamps

La soirée du dialogue (mercredi 23 juin 2010.) Suite à la matinée du Dialogue du 27 mai dernier, j’ai le plaisir de vous inviter à une soirée de Dialogue Socratique sur le thème : « Entendre, est-ce écouter ? »

Quels sont les différents sens du mot entendre ? Quels sont les différents usages de l’écoute ? Quelles sont les articulations entre ces deux champs sémantiques ? Quels en sont les grands axes (actif/passif, privé/public, etc.)?

Venez mettre en commun le contenu de votre esprit, avec l’effet d’émulation de groupe et l’esprit de recherche et d’aventure, sous la direction d’une animatrice formée au dialogue socratique et à l’analyse conceptuelle : Lucie Antoniol, docteur en philosophie de l’université de Stirling (Ecosse).

Adresse du jour : chez Dialogism, rue de la gare 9 à 6960 Dochamps.

C’est gratuit, de plus dès 18.30 nous mettrons en commun nos quiches, pizza, tartes, gauffres, crèpes, …, dans un repas d’auberge espagnole. Les tisanes, thés et le café sont offerts par Dialogism. La soirée se concluera vers 22 heures. Inscription obligatoire : maximum dix à douze personnes.

Info : 084 45 77 53 GSM : 0495 40 69 94 Email : lucie.antoniol@gmail.com

lundi 31 mai 2010

Divorce? Union ?

"Nous pouvons converser comme deux voisins appuyés sur la haie,
par delà la barrière culturelle et linguistique, qui à la fois, nous sépare
et nous donne cet appui du coude et un espace de liberté où faire durer
notre conversation. Ce qui nous sépare nous unit. Dans ce paradoxe,
nous puisons notre force vis à vis du monde. Ne me dites pas que nous
en avons fini les uns avec les autres, nous sommes des Belges, pardi!"
Dialogism, le 31 mai 2010
"We can have a conversation, just like neighbours leaning on the hedge,
beyond the cultural and linguistic barriers which at once separate us
and give us elbow room and a support, so that our conversation can last.
That which separates us unites us. In this paradox, we find the source
of our might within the wider world. So don't tell me we are finished
with each others, we are Belgians, of course!"
Dialogism, May 31st, 2010.

"We kunnen converseren zoals twee op de heg leunende buren,
overheen de culturele en linguistische barrièr, die terzelfdertijd
ons scheidt en de elleboogsteun en de ruimte biedt
die onze conversatie doet voortduren.
Datgene wat ons scheidt, verenigt ons.
Uit die paradox putten we onze kracht te midden van de wereld.
Zeg me niet dat het uit is tussen ons, we zijn verdorie toch Belgen !"
Lucie Antoniol, 31 mei, 2010.

jeudi 20 mai 2010

Sur la pratique du dialogue socratique

Lart du questionnement.
Par Lucie Antoniol, coach socratique. www.dialogism.org
Une des caractéristiques du dialogue socratique, tel quil est pratiqué aux Pays-Bas et en Flandres, est de prendre pour point de départ des questions de second ordre, cest à dire des questions qui se discutent. Ce sont des questions auxquelles il ny a pas de « bonnes réponses » qui reposeraient sur laccès à des connaissances, à des définitions ou à des traits psychologiques individuels.
Par exemple Quest-ce qui est drôle plutôt que Quest-ce que je trouve drôle?
Quest-ce quun bon manager? plutôt que Quest-ce quun manager?
Comment peut-on grandir dans une fonction? plutôt que Combien dannées dexpérience faut-il en moyenne pour quune personne puisse se sentir bien dans une fonction?
Considérez les questions suivantes :
Quand part le prochain train pour Bruxelles ?
Combien pèse cette personne ?
Quelle est la capitale de lEspagne ?
Ces questions sont toutes des demandes dinformation. Elles posent toutes un problème pour lequel il existe une solution, leur réponse est vérifiable. Nous pouvons facilement et objectivement séparer les bonnes réponses, les réponses correctes, des réponses incorrectes.
Ce sont des questions du premier ordre.
Comparez maintenant avec les questions suivantes :
- Quelle est lutilité de cette formation ?
- Est-il important dapprendre ?
- Pourquoi les pays ont-ils une capitale ?
Ces questions ne sont pas résolues dès que lon y apporte une réponse possible. Sur la manière dy répondre les opinions divergent. Les réponses sont plutôt « subjectives », parce quelles sont des opinions plutôt que des faits ou des informations. Est-ce que cela veut dire quelles ne peuvent pas être adressées et discutées ? Pas du tout. Ce que ces questions ont de particulier, cest quau lieu de simplement leur trouver une réponse, nous devenons responsables de la réponse que nous leur donnons : nous devons justifier nos opinions.
En effet, si quelquun répond à la première question : « Aucune », nous pouvons toujours le presser de nous expliquer sa réponse « Et quest-ce qui te fait croire cela ? » ou bien « Et quelle serait une formation vraiment utile, selon toi ? » ou bien « En quoi est-ce important pour une formation d’être utile? ». Toute réponse doit être soutenue par des raisons, ces raisons par dautres raisons, plus profondes, et ces raisons profondes par des valeurs et des principes. Il est toujours intéressant de les connaître et de les rendre plus explicites.
Examinez finalement ces dernières questions :
- Quand vaut-il mieux se taire que de parler ?
- Faut-il répondre tout de suite à une question ?
- Quand est-ce quune question est absurde ?
- Quest ce que les mots apportent de plus ?
Ce sont des questions du troisième ordre. Comme dans le cas des questions de deuxième ordre, les opinions divergent quant à la réponse à apporter. En plus, ces questions nous permettent de nous confronter à nous-mêmes. Elles nous font réfléchir à ce qui se passe quand nous y répondons.
Par exemple, si je réponds à la dernière question ? « Rien du tout ! », jutilise trois mots pour dire que les mots napportent rien. Jai donc quelque chose à expliquer : mes mots sont en contradiction avec mes actions ! Ce genre de question a donc une dimension existentielle. Elle nous confronte en direct, ici et maintenant, avec nos réactions et avec ce que nous faisons.
Pour le questionneur, presser plus loin celui qui répond ainsi à une telle question demande un certain courage, de part et dautre. Le courage de prendre de la distance par rapport à soi-même et à ses opinions. Ce genre d’échange ne survient quentre des participants qui ont une certaine familiarité avec le dialogue socratique. Quand un cadre de confiance a eu le temps de s’établir, la réaction à des tels découvertes est le plus souvent le rire. Sans un tel cadre et sans l'habitude d'une prise de distance entre soi (son ego) et sa pensée, cette mise à jour de nos incohérences pourrait provoquer de la colère, de la honte ou d'autres émotions désagréables.
Le dialogue socratique est donc une activité éminemment éthique. Autrement dit, dans les termes du philosophe américain Jacob Needleman, « penser ensemble est un travail d'amour ».
La méthode socratique :
La démarche dun dialogue socratique commence toujours à partir des expériences et des questions proposées par les participants. Deux possibilités soffrent à ce point.
Soit chaque participant relate une expérience récente, mais terminée, des événements et faits réels dans lesquelles il a été personnellement impliqué, et formule une question de second ordre qui montre en quoi cette expérience est intéressante pour tous les autres participants.
Le groupe choisit ensuite la meilleure question à examiner en commun.
Soit une question dintérêt commun (ou une question issue de dialogues précédents) est proposée davance et chaque participant relate une expérience personnelle qui, selon lui, illustre cette question.
Le groupe choisit ensuite lexpérience la plus parlante parmi celles qui ont été apportées.
Le contenu des dialogues reste entièrement libre. Lanimateur se borne à faire respecter les règles du jeu et à relancer le processus par des questions, au cas où la conversation viendrait à senliser ou risquerait de dérailler vers un débat ou un monologue.
Les règles du dialogue socratique restent simples :
1) Dis ce que tu as à dire: dis ce que tu penses, exprime tes opinions.
2) Sois concret: relate des faits, des événements, utilise des métaphores qui parlent à limagination. Evite les concepts abstraits et lintellectualisme.
3) Participe à une conversation commune: contribue à la construction commune dune portion de la réalité, explore le point de vue des autres. Dialoguer nest ni monopoliser la parole ni chercher à avoir raison.
Les grandes difficultés du dialogue socratique sont l’écoute mutuelle et la lenteur de la progression. Une promenade en forêt, avec un enfant de trois ans qui s'intéresse à chaque caillou, regarde sous les champignons ou observe à loisir l'agitation d'une fourmilière, peut être source de frustration pour l'adulte habitué à progresser rapidement et de façon efficace vers sa destination. De même, l'élucidation de chaque mot-clé, l'observation des mouvements argumentatifs, les divers détours de pensée, peuvent se révéler une source de frustration intense, d'impatience, qui n'est peut-être compensée que par la surprise d'une découverte ou la créativité qui naît d'une exploration minutieuse du terrain. .
Lexpérience de départ choisie par le groupe fera lobjet dune description détaillée par le participant dont cest la contribution. Les autres participants auront à ce moment là loccasion de lui poser toutes les questions de clarification nécessaires, afin que cette expérience vive dans l'imagination de chacun et soit aussi limpide quune vidéo des événements, sans chercher à les interpréter.
Ensuite chacun aura loccasion dexprimer des opinions, de formuler des hypothèses en réponse à la question de départ.
L’étape suivante sera dexaminer la valeur de ces opinions et de ces hypothèses explicatives en fournissant des arguments à lappuis ou en défaveur de ces opinions.
Lidéal est que le groupe fonctionne par consensus lorsquil sagit de décider quelles allées de recherche vont être explorées et dans quel ordre. Eventuellement, lanimateur peut procéder à un vote pour accélérer un peu les choix.
A tout moment peuvent surgir des questions du troisième ordre Que sommes nous en train de faire ici et maintenant? quand surgissent des réflexions du niveau supérieur par rapport au dialogue lui-même. On peut faire des parenthèses de méta-dialogue.
En effet, dune question de 1er ordre Quest-ce quune relation daffaire?, on peut toujours extraire et formuler une question de 2ème ordre Quest-ce quune bonne relation daffaire? et une question du 3ème ordre Ce que nous entretenons, ici, est-ce une bonne relation daffaire?
Chaque étape est écrite par l'animateur ou un assistant, sur un tableau ou un bloc de feuilles, afin de garder une trace de la progression du dialogue.
Quelle est la valeur ajoutée dun dialogue socratique?
Lentraînement à l’écoute mutuelle. Loccasion d’être enfin entendu.
La pratique de la pensée créative consciente et de la conscience en éveil.
La consolidation de cette pratique créative et cette attitude d’éveil.
Un moment privilégié de mise en commun authentique, dexistence partagée.
Un moment de contre-pied de la culture ambiante : s'il n'y a pas de bonne réponse, il ny a pas derreur, il ny a pas dexigence de résultat.
Cette démarche présuppose que le sens se construit en commun.
La pens
ée ne se développe bien quen public : au contact et à l’épreuve de lintersubjectivité.
La pratique du dialogue socratique est donc un instrument id
éal pour souder une équipe, ou pour améliorer lefficacité et lutilité des réunions.
En tant que formation, un atelier participatif au contenu libre est plus approprié à lapprentissage des adultes quun atelier de type didactique « transmission d'information ». Ladulte se souvient bien mieux de ce quil a fait et de ce quil a éprouvé que des informations qui lui ont été communiquées.
Idéalement chaque groupe de participants devrait se réunir deux fois à deux semaines dintervalle, afin d’éprouver ainsi les changements de perspective et dattitude induits dans leur vie quotidienne par lapprentissage du dialogue socratique.
Pour lanimateur, le lâcher-prise sur le contenu et les résultats de latelier est un défit majeur. La motivation des participants est difficile à prévoir et échappe à toute manipulation. Si le participant à un dialogue se sent motivé, cest lui qui détermine vers quoi, et à quoi il veut sengager.
Lhypothèse quune pensée libre engendre une action libre et un engagement authentique devrait, à travers la pratique à long terme du dialogue socratique, être mise à l’épreuve de lexpérience pratique.
Jambes, 15 décembre 2009.
Brève bibliographie.
Eugénie Végléris, Mon expérience de la consultation philosophique en entreprise, dans Diotime, Revue internationale de didactique de la philosophie, n° 34, 2007.
Eugénie Végléris, Un accélérateur de maturation: la « formation » philosophique, dans Diotime, Revue internationale de didactique de la philosophie, n° 40, 2009.
Oscar Benifier, Genèse dun colloque: la diversité des pratiques philosophiques, dans Diotime, Revue internationale de didactique de la philosophie, n° 31, 2006.
Gilberto Castorini, Colloque sur « le Dialogue Socratique » (Bruxelles, 29 et 30 octobre 1999), dans Diotime, Revue internationale de didactique de la philosophie, n° 6, 2000.
Kristof Van Rossem, What is a socratic dialogue?, dans Filosofie, 1, 2006, p. 48-51.
Kristof Van Rossem et Hans Bolten, La vie approfondie: à propos du dialogue socratique, dans Diotime, Revue internationale de didactique de la philosophie, n° 39, 2009.