mercredi 14 février 2007

Diario Freddo - Vendredi 15 février 1985

Perles du dictionnaire :

la syzigie: Position de la lune ( et par extension d'une autre planète) en conjonction ou en opposition avec le Soleil (nouvelle lune et pleine lune).

Paresthésie: trouble de la sensibilité se traduisant par la perception de sensations anormales.
Hyperesthésie: sensibilité exagérée, pathologique.

La nouaison : transformation de l'ovaire de la fleur en fruit.


J'ai écrit un nouveau texte poétique en français incorrect : "Nouaisons populaires".

******

Nouaisons populaires

Il y avait cinq à six personnes qu'on leur avait montré le livre à Jean. L'un deux, un grand peu causant, s'en était accaparé. il se prenait pour un docteur ès littérature et il voulait le garder à lui tout seul pour comparer ensemble ceux des poèmes qui lui plairaient d'avantage. En définitif, on lui a dit: "Pour qui que tu te prends?".

Nous deux mon frère, on l'a envoyé au diable vert. C'est vrai quoi, il faut s'entraider mutuellement. surtout que jean il écrit excessivement bien, pareil qu'un écrivain. On lui a dit : "Si j'étais que toi, je ferais un livre. Surtout que du point de vue pécunier, ça pourrait être intéressant. Mais enfin, un éditeur, c'est quant même pas facile à se procurer, y parait."

Au docteur, il faut pas lui en vouloir. Il faut le pardonner parce qu'il a autre chose à penser. mais il croit qu'il sait le français mieux que quiconque, et il n'arrête pas de nous rabattre les oreilles avec ses idées de corrections. Cela m'insupporte.

Jean n'est pas sans ignorer le bon français, comme on lit sur le journal. Et du point de vue travail, il dit qu'il faut prendre ses poèmes tel que. Moi, je trouve même qu'il s'active de trop autour de sa plume, jusque tard dans la nuit. C'est pour cela qu'il jouit d'une mauvaise santé quoiqu'il est jeune. une fois il l'a échappée belle de tomber dans les pommes. Il n'a pas pris le temps de manger, il n'a pu s'empêcher que de continuer d'écrire parce qu'il dit toujours: "Je préfère écrire que le reste".

Selon mon avis, pour ne pas qu'il souffre à nouveau, rapport à sa santé, il doit solutionner la question soit en allant promener de temps à autre dans la rue passagère (mais au jour d'aujourd'hui, c'est un peu trop pollué), soit en partant en Espagne en vacances vu que ses parents ont tout de même une fortune conséquente. Même s'il leur dit souvent: "Je ne veux pas vivre à votre dépens!". Cela leur éviterait la peine de le voir aller de mal en pire. Je suis sûre qu'ils ne seront pas fâchés après lui, surtout que pour le moment, il n'a rien d'autre à s'occuper. C'est l'occasion à profiter d'aller voir du pays. et aussitôt son retour, il risque d'être mieux en forme pour son travail.

Entre les deux alternatives, je l'ai convaincu de ce qu'avec celle-ci, il a davantage de chances de s'en rappeler longtemps. Outre de cela, il ne s'est toujours pas avéré faux que les voyages inspirent les poètes. Il m'a observé que ce pays est infecté de bandits qui volent les voitures, qu'on pourrait avoir des avatars en routes et qu'il appréhende de partir. Aussi étrange que cela paraisse, il préfère rester ici que partir.

Je dois dire, venant de lui, cela m'a stupéfaite. peut-être que je m'y suis pal prise pour lui présenter la question. Quand même que ce serait vrai qu'il y a des voleurs, ça n'empêche pas les gens d'aller à la mer. Dans la vie, on risque toujours, même en sortant de chez soi, comme par exemple de se faire une entorse.

Comme il était dix heures sonnantes, je me suis en allée: je devais aller au coiffeur. mais je l'ai invité chez nous à manger. il viendra tantôt, ce midi, enfin, vers midi- midi et demie que je lui ai dit. Il est sympathique Jean. Il a dit qu'il s'était très amusé en notre compagnie.

Lou Schibronsky et le Dictionnaire Orthographique Larousse 1938.

Aucun commentaire: